Des champion.ne.s soutenu.e.s par l’UNFPA et l’Ambassade du Canada pour consolider les acquis des jeunes activistes
La première cohorte du réseau des champion.ne.s engagé.e.s dans la lutte contre les violences basées sur le genre du projet « prévention contre les violences basées sur le genre (VBG), protection et autonomisation des filles et des femmes dans le contexte de la covid-19 » a achevé sa mission. Ils ont participé à renforcer le partenariat avec les jeunes pour les encourager et susciter leur engagement en vue de l’atteinte des résultats transformateurs et particulièrement « Zéro violence basée sur le genre y compris les pratiques néfastes ». Au terme d’une année entière de travail, ils partagent quelques temps forts et réflexions sur leur parcours.
Fawaz ISSA, Florence Edeladjo ODJO, Horacio ZANVO, Hermine BOKOSSA, Nafissate HOUNKPATIN et Elvis SERIKI ont accompagné leurs pairs des départements de l’Atacora, de l’Atlantique et du Littoral à travers des activités et actions dans le but de renforcer leur participation dans la lutte contre les VBG avec en point de mire l’utilisation d’approches innovantes.
Comment se déroulent les journées d’un.e champion.ne ?
Le quotidien du VNU Champion.ne est rythmé par de l’exercice administratif assez instructif (réunions, de collaborations, de recherches, d’élaboration de documents, de planification) et d’activités de terrain en appui au renforcement de capacités des jeunes (animation, causerie, formation). Le rôle du.de la champion.ne est passionnant et rempli de belles expériences entre autres, la rencontre et les échanges avec les jeunes gens de toute condition et horizon, des chefs de Centres de Promotion Sociale (CPS), chefs d’atelier, autorités locales, leaders et activistes qui partagent des expériences de vie qui inspirent. « Grâce à ce rôle de champion j'ai amélioré ma compétence rédactionnelle de documents de projets et acquis la capacité à travailler sous pression dans un environnement multiculturel… » Fawaz ISSA. Des compétences de travail collaboratives et coopératives sont développées « …j'ai une meilleure capacité de travail en équipe, même à distance et les principes de travail administratif dans une institution internationale, c’est waoo » Edeladjo ODJO.
Beaucoup de succès malgré les défis de tous les jours ?
Durant ce long moment d’intervention aux côtés et au profit des jeunes de la communauté, le réseau des jeunes activistes et associations de jeunes pour l’égalité des genres a été mis sur pied et maintenu fonctionnel et dynamique. Les jeunes de ce réseau initient des actions de proximité dans leurs régions, participent aux campagnes digitales de sensibilisation et de plaidoyer et aux consultations. « … cette sensation d’avoir donné aux jeunes l’opportunité de comprendre comment se protéger et surtout développer des aptitudes positives sur les questions de VBGs, d’engagement des garçons et hommes est réparatrice » dixit Hermine BOKOSSA. La stratégie du réseau des organisations de la société civile (OSC) et activiste a été l’élément central et catalyseur des niveaux d’effets produits chez les adolescents. Le réseau des champion-ne-s a contribué au changement de comportement des adolescents et jeunes de l’espace TINIMA, des jeunes étudiant.es des universités et des riverains des centres de promotions sociales. La satisfaction d’avoir contribué à l’implémentation de nombreuses initiatives de jeunesse comme #ADC229(Acteurs de changement 229) et la mise en place de plateformes universitaires contre les VBG sont autant de succès enregistrés par le réseau des champion. nes. Avec l’engagement significatif obtenu des jeunes activistes et OSC de jeunes lors des activités, il est tenu avec succès des discussions en ligne sous la forme de campagne digitale sur twitter. Plus de 250 000 adolescents et jeunes ont été touchés avec des messages positifs sur les notions de harcèlement sexuel, complémentarité femme-homme, consentement et bien d’autres.
Quels ont été les défis ?
Le contexte socio sanitaire lié à la pandémie du COVID-19 n’a pas rendu facilite les rencontres physiques avec les adolescents et jeunes qui n’ont pas accès aux outils technologiques. Étant l’une des cibles prioritaires des VNU Champion.nes, nous avons pu surmonter cette difficulté en optant pour des rencontres divisées en petites équipes avec l’implication des OSC de jeunes et activistes. Face à la désinformation relative à la loi relative à la répression des infractions commises à raison du genre, des approches de communication directe basée sur des faits sont déployées pour surmonter cette situation. Le nombre débordant de cas de VBG dans les CPS sont autant de défis surmontés en matière d’information.
Quels ont été les principaux enseignements de votre expérience ?
Les interventions en communauté basées sur des approches innovantes adaptées aux jeunes garantissent au mieux l’implication significative des jeunes dans les initiatives qui les concernent. La possibilité des organisations jeunes et activistes de faire des feedbacks sur leur manière de contribuer facilitent l’orientation des approches d’interventions. “Les jeunes ont besoin d'investissement et d’espaces pour exprimer leur potentiel" Horacio ZANVO. L'autonomisation des filles et la déconstruction des normes socioculturelles à travers la promotion de l’engagement des garçons et des hommes est un point essentiel pour la réduction des VBG. Le challenge de la dénonciation des cas par les victimes mérite d’être surpassé. Dès qu'on arrivera à mettre en place un dispositif contextualisé, qui rassure les victimes, les dénonciations se feront et la lutte atteindra ses résultats.
Votre impression sur cette expérience du programme de vnu champion-nes
Le programme de VNU champion.ne.s est une super opportunité que j'ai particulièrement appréciée. Ce programme m'a permis d'apprendre tout en étant dans un environnement de travail professionnel et d'y apporter ma contribution à l'atteinte des 03 résultats transformateurs de l’UNFPA. J’ai pu faire une première expérience professionnelle dans une agence des Nations Unies tout en servant mes pairs.
Cette stratégie du Fonds des Nations Unies pour la Population de faire faire avec les jeunes pour les jeunes a facilité au niveau des réseaux et associations de jeunesse le renforcement de leurs capacités pour la lutte contre les Violences basées sur le genre et l’acquisition de nouvelles compétences en vue de l’atteinte des résultats transformateurs.