Il y a un an, Cotonou accueillait le Dialogue mondial des jeunes, un événement marquant qui a rassemblé plus de 300 jeunes venus de 130 pays. Organisé les 4 et 5 avril 2024, le dialogue s’est inscrit dans le cadre de la célébration des 30 ans de la Conférence Internationale sur la Population et le Développement (CIPD). Il était attendu de cette rencontre que les jeunes expriment leur vision commune sur la population et le développement et formulent des recommandations pour un monde plus équitable. Le 2 avril dernier, une revue du plan d’action de ce dialogue a eu lieu à Cotonou, sous le lead du Ministère du Développement, avec l’appui de l’UNFPA et du Royaume des Pays-Bas.
L’atelier de revue du plan d’action de Cotonou
Un an après, la revue du plan d’actions visait à évaluer les avancées et les défis rencontrés dans la mise en œuvre des recommandations du dialogue. Sous le thème « Que retenir un an après l’Appel de Cotonou ? », cette rencontre a permis de dresser un bilan des initiatives menées dans cinq domaines clés : santé sexuelle et reproductive, droits humains et égalité des genres, éducation, changement climatique et financement des actions des jeunes. Plusieurs temps forts ont meublé cette rencontre à savoir la phase protocolaire avec les différentes interventions des partenaires et parties prenantes, le panel sur la mise en œuvre des différents axes du Plan d’Action de Cotonou.
Ouverture des travaux de la revue
Lors de l’ouverture des travaux, le Directeur général des politiques de développement, Cyriaque Edon, a salué l’engagement des jeunes pour des services de santé reproductive de qualité et des politiques inclusives en matière d’éducation et d’emploi. Pour installer chacun dans son rôle et lancer les travaux, le Directeur de Cabinet du Ministère en charge du Développement a convié les jeunes à des réflexions constructives : « L'atteinte des objectifs de la présente revue nécessite la participation active et l'engagement constant de l'ensemble des acteurs multisectoriels ici présents. C’est pourquoi j’en appelle à la conscience individuelle et collective de chacun d'entre vous. Le Bénin doit ainsi servir d’exemple pour les autres pays du monde ! »
Les engagements des partenaires
Le Représentant résident de l’UNFPA (Fonds des Nations Unies pour la Population) au Bénin, Dr Richmond Tiemoko après avoir rappelé les moments forts du Dialogue de Cotonou, a insisté sur la pertinence de la présente rencontre qui est un point fort dans la préparation de la participation du Bénin à la 58ème session de la Commission sur la Population et le Développement, qui se tient à New York du 7 au 11 avril 2025 sous le thème : « assurer une vie saine et promouvoir le bien-être de tous à tout âge ». Remerciant le Ministre d’Etat en charge du Développement et de la coordination de l’action gouvernementale, Abdoulaye Bio Tchané, qui conduit la délégation béninoise, Richmond Tiemoko espère que les conclusions de la première revue du plan d’actions du Dialogue mondial des jeunes seront partagées à cette importante rencontre. Il réitère l’engagement de son institution en ces termes : « Pour notre part, le Système des Nations Unies, reste disposé à soutenir les jeunes et les efforts du Gouvernement visant à assurer les droits sexuels et reproductifs pour tous et pour toutes au Bénin. » L’Ambassadeur du Royaume des Pays-Bas, Joris Jurriens a à son tour rappelé l’intérêt de travailler en symbiose. Il a ensuite dit son admiration pour les réalisations du pays : « Je voudrais profiter de cette tribune pour saluer les avancées déjà réalisées au Bénin, notamment l’intégration active des jeunes dans la construction de la Vision Bénin 2060. Par cet acte, vous démontrez que le dialogue entre les générations n’est pas seulement souhaitable, il est essentiel ».
Un panel pour matérialiser la mise en œuvre des recommandations
Les ministères sectoriels ont été représentés dans ce panel ; ce sont le ministère de la Santé, le ministère du cadre de Vie, le ministère des Affaires sociales et de la micro finance, le ministère en charge du Plan et du Développement. Il y avait également une représentante, porte-parole des jeunes. A cette occasion, le point de plusieurs actions a été présenté, dont la finalisation des recommandations issues du Dialogue mondial des jeunes, l’élaboration du plan d’actions national et la restitution des travaux aux jeunes à la base. Cependant, des défis subsistent, notamment la nécessité de créer une plateforme nationale de capitalisation des acquis et d’élargir l’initiative jeunesse-paix-sécurité.