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Les arts de rue pour sensibiliser sur l’éducation à la santé sexuelle des jeunes et la lutte contre les violences basées sur le genre

 Les arts de rue pour sensibiliser sur l’éducation à la santé sexuelle des jeunes et la lutte contre les violences basées sur le genre

Actualités

Les arts de rue pour sensibiliser sur l’éducation à la santé sexuelle des jeunes et la lutte contre les violences basées sur le genre

calendar_today 23 Décembre 2022

Les arts dans leur diversité au service de la lutte contre les VBG
Les arts dans leur diversité au service de la lutte contre les VBG

 Les arts de rue pour sensibiliser sur l’éducation à la santé sexuelle des jeunes et la lutte contre les violences basées sur le genre

Du 26 octobre au 10 décembre 2022, le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) au Bénin a organisé le FESTIVAL DE FATI, une série d’activités éducatives et festives destinées aux adolescents et jeunes du Bénin.

Ces activités s’inscrivent dans le cadre de deux programmes majeurs déployés sur le territoire par le Gouvernement de la République du Bénin avec l’appui de l’UNFPA : le programme « Renforcement de la santé sexuelle et reproductive des adolescents et jeunes du Bénin », financé depuis 2017 par le Royaume des Pays-Bas et le projet « Prévention des violences basées sur le genre, protection et autonomisation des filles et femmes en temps de pandémie de Covid-19 », financé depuis 2020 par le Canada.

Elles ont été portées par et pour les jeunes, menés par Fati et Rémi, des mascottes créées pour jouer le rôle d’Ambassadeurs des jeunes et adolescent.e.s du Bénin.

Un bref historique

Lors de la Journée internationale de la Fille 2019, l’UNFPA et ses partenaires ont lancé une consultation nationale pour porter la voix des jeunes filles lors des grands évènements locaux et dans le cadre d’une dynamique de plaidoyer international.

De cette initiative est née FATI, une mascotte créée par les jeunes et pour les jeunes, qui représente les filles béninoises dans toute leur diversité et leur potentiel.

Trois ans plus tard, Fati est devenue une référence pour les causeries de sensibilisation, activités évènementielles et campagnes sur les réseaux sociaux, organisées par l’UNFPA, le Réseau des Champion.ne.s (Volontaires des Nations Unies – VNU - UNFPA dédiés à la mobilisation des jeunes) ou leurs partenaires, en particulier les nombreuses associations de jeunes, très impliquées dans le domaine.

Fati a récemment été rejointe par son grand frère Rémi, symbole de la masculinité positive, qui prône l’engagement des jeunes hommes pour la promotion de l’égalité des genres.

Réunir garçons et filles autour de valeurs saines, dans l’écoute, la convivialité et le partage, pour leur épanouissement, a été le moteur de la création de ce Festival de Fati. Il a connu deux activités principales.

 

Le Carnaval

Le grand Carnaval, organisé le vendredi 25 novembre au sein et avec l’appui de l’Université d’Abomey-Calavi, a marqué un temps fort de ce Festival de Fati avec une haute valeur symbolique. Ce festival s’est inscrit dans le contexte de la célébration de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et des filles, et le lancement des 16 jours d’activisme sur cette grande cause. 

Un show dans la grande tradition du spectacle de rue qui a été dirigé par M. Dine Alougbine, metteur en scène de renom et maître en la matière. Il a réuni près de 60 artistes, marionnettistes, danseurs, musiciens, acrobates… autour des personnages de Fati et Rémi pour l’occasion matérialisés en marionnettes géantes de 3 et 4 mètres. Dans une ambiance survoltée, ils ont conté leur histoire et diffusé leurs messages d’engagement pour l’égalité des genres, l’Education à la santé sexuelle et la lutte contre les violences basées sur le genre au cours d’une déambulation de deux heures à travers le campus de l’université d’Abomey Calavi. 

Et le message est bien passé au vu des retours enthousiastes des jeunes étudiants et membres d’organisation de jeunes présents ainsi que des partenaires et médias. « Le carnaval de Fati est pour moi une réussite. Vu le nombre de personnes qu'il a réunies, le message est passé. Un festival qui vient tirer fort sur la sonnette d'alarme pour l'épanouissement des filles et des femmes et la lutte contre les VBG » a lancé Roméo, journaliste. Fati vient comme un espoir pour les adolescentes et jeunes filles du Bénin selon Richelle, membre du Mouvement d’Action des Jeunes (MAJ) qui ajoute que « Fati grandira dans de meilleures conditions que celles dans lesquelles nous avons vécues, et fera de la génération montante celle totalement égalitaire ».

 

Les ateliers d’initiation artistique

Nous savons toutes et tous que la confiance en soi, la maîtrise de son corps et de ses gestes, sont les clés de l’émancipation des adolescents, des filles en particulier ; et que les disciplines artistiques sont un bon moyen de les acquérir.

À cet effet, quatre ateliers d’initiation artistique ont été organisés pour les 15-19 ans : un atelier Comédie et un atelier Danse pour apprendre à s’exprimer oralement et corporellement, un atelier Arts du Cirque pour l’agilité et un atelier Marionnettes pour libérer l’imagination. Et parce que certains sujets sont parfois difficiles à aborder en famille, une courte pause est consacrée à des thèmes tels que l’hygiène corporelle et menstruelle, le consentement ou l’égalité filles-garçons avec l’appui des Championnes @VBGPasMonGenre de l’UNFPA.

Ces ateliers ont eu lieu chaque samedi au Centre des Jeunes et Loisirs et au CEG 2 d’Abomey-Calavi et se sont terminés en apothéose le 10 décembre, jour de la célébration de la Journée internationale des Droits de l’Homme, au cours d’un spectacle de restitution ayant mobilisé 130 jeunes participants. C’était l’occasion pour eux de montrer leurs talents nouvellement découverts à leurs parents et amis qui avaient été invités pour l’occasion.

« Je n'avais aucune connaissance au départ et aujourd'hui j'arrive à jongler avec 3 balles et à faire des pyramides. Je suis très content et aussi triste parce que c'est déjà la fin » témoigne DOSSOU Bern, un participant. Nul doute que ces ateliers ont touché les jeunes… et leur entourage – en témoignent les regards émus et fiers des parents présents dans la salle.

 

Ces initiatives ont démontré que l’art et la culture, et notamment les arts de rue, constituent d’excellents véhicules pour la diffusion des informations d’éducation à la santé sexuelle et de lutte contre les violences basées sur le genre. Ils contribuent à l’épanouissement des jeunes et adolescent.e.s pour la réalisation de leur plein potentiel.

 

Continuez à suivre le Réseau des Champion.ne.s et leurs activités sur Twitter @VBGPasMonGenre !

 

 

Les médias parlent du Festival de Fati :

ORTB : https://youtu.be/x66Hw4rYkgc

First Afrique Tv : https://www.youtube.com/watch?v=HLxXNfaqOsA

FLASH INFO TV AFRICA : https://youtu.be/IiJdyvy74ks