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Partout dans le monde, les inégalités de genre demeurent une réalité qui gangrène l’épanouissement des femmes et des filles. Dans les communautés béninoises, les jeunes prennent de plus en plus conscience de la nécessité d’éradiquer ce phénomène anti-social, et s’investissent par diverses façons dans la lutte contre les violences basées sur le genre.

A travers le réseau des champion.ne.s pour la lutte contre les violences basées sur le genre du projet « prévention contre les VBG, protection et autonomisation des filles et des femmes dans le contexte de la covid-19 », appuyé par la Coopération du Canada, l’UNFPA entend renforcer le partenariat avec les jeunes pour encourager et susciter leur engagement en vue de l’atteinte des résultats transformateurs et particulièrement «  Zéro violence basée sur le genre y compris les pratiques néfastes ».

A ce titre, un répertoire constitué de contacts de jeunes acteurs a été mis en place pour permettre aux activistes, influenceurs et OSC de jeunes engagé.e.s pour l’égalité des genres de se connecter entre eux, de partager les bonnes pratiques, et de bénéficier de renforcement de capacités en compensant les faiblesses des uns par la force des autres.

A travers cet article, découvrez le parcours de quelques un.e.s de nos activistes inscrit.e.s dans le répertoire des jeunes engagés pour l’égalité des genres au Bénin.

 

OCEANE DANHOUAN a 23 ans, elle est Jeune activiste engagée pour le respect des droits des filles ; elle fait du respect des droits des filles et femmes un engagement personnel.

«J’ai été dans une relation très toxique dans laquelle je me sentais déshumanisée avec beaucoup de menaces, d’intimidation etc. Je m’en suis sortie grâce à des filles activistes, tout est partie de là». Membre de plusieurs mouvements féministes tels que « Jeunes Filles Actrices de Développement » et « Choose Yourself », elle s’associe à ses paires pour mener des activités qui visent à développer et encourager l’estime de soi, le leadership, les compétences et qualifications professionnelles des filles. Ces activités prennent différentes formes. Entre autres l’animation des espaces de discussions des filles sur différentes thématiques comme le consentement sexuel, le viol, les stéréotypes de genres. Océane DANHOUAN est passionnée d’écriture, elle est contributrice sur le blog féministe Agoododjie.

Son combat n’est pas sans risques. Harcèlement en ligne, inquiétude des parents, perte de certaines amitiés sont autant de difficultés que rencontre Océane dans ses actions de défense des droits des filles. Mais, « je reste convaincue d’une chose, le véritable changement social que l'on puisse espérer doit commencer par soi-même, alors je reste concentrée sur moi et mes actions ».

 Bernadette M’PO, « la Femme Baobab » qui se bat pour l’égalité de genre dans le département de l’Atacora.

« Je suis activiste militante depuis que j’ai 18 ans et présidente de l’ONG Femme Baobab dans le Septentrion. »

Bernadette accorde un grand intérêt à l'éducation des filles et des plus vulnérables. Consciente de la puissance transformationnelle de l’éducation de ces dernières pour réduire leur vulnérabilité et les rendre autonomes, elle organise des séances de sensibilisation, des émissions radios, mène des plaidoyers pour réduire les inégalités hommes et femmes. Avec son ONG, elle travaille sur plusieurs thématiques dans les communes de l’Atacora : le plaidoyer pour l’abandon du mariage des enfants, le maintien des filles à l’école, la réinsertion socioprofessionnelle des filles, le leadership féminin. Pour renforcer la résilience des femmes, la présidente de Femme Baobab propose l’éducation des femmes, leur autonomisation et aussi la remise en cause de nos pratiques sociétales comme solutions pour parvenir à un avenir égalitaire et durable. En Juin 2019, elle participe en tant qu’experte genre, au sommet ‘’Africa Week” aux Pays Bas. Occasion pour elle d’exposer la situation de la femme rurale béninoise et des efforts qu’elle fait pour développer sa communauté dans la commune et d’apprendre sur les luttes des femmes à Varseveld pour leur émancipation.

Mike Comanbè ADJASSIN est un jeune activiste dynamique et très engagé œuvrant pour toutes les questions liées au développement communautaire.

« Je suis Mike ADJASSIN, j’ai 27 ans. Actuel Maire des jeunes de la commune Parakou ; je suis consultant indépendant sur les questions liées à la mise en œuvre des politiques publiques et également rédacteur de projets communautaires et humanitaires». 

Très tôt, il s’est lancé dans la réalisation d’actions communautaires entrant dans le cadre de l’épanouissement de la jeunesse. Son engagement communautaire, son dévouement et surtout son attachement au profit des actions entrant dans le cadre de la promotion de la jeunesse de son pays en général, de sa communauté et des couches les plus vulnérables en particulier lui ont permis d’être repéré par des organisations locales, nationales et internationales pour coordonner un certain nombre de projets entrant dans le cadre de la promotion de l’éducation au profit des jeunes filles, des violences basées sur le genre (VBG), de l’autonomisation des filles et femmes issues des zones rurales de l’éducation sexuelle et reproductive des jeunes filles en milieu scolaire pour ne citer que ceux-ci. Il a initié quelques projets tels que :le Projet d’initiation au Blogging et violence basées sur le genre à l’endroit des jeunes filles de la commune de Parakou ; le Projet pour la promotion des droits des femmes dans les administrations en République du Bénin en général et dans la commune de Parakou en particulier ou le Projet d’information, de formation et de sensibilisation sur l’hygiène menstruelle et sur la fabrication des serviettes hygiéniques au profit des jeunes filles de la commune de Parakou.

Le Fonds des Nations Unies pour la Population apporte son appui à la jeunesse en marche vers le futur égalitaire.