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Le Bénin a accueilli cette année la rencontre régionale de haut niveau sur la santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile et des adolescents en Afrique de l’Ouest et du Centre. C’est une rencontre organisée par les gouvernements béninois et français avec l’appui du Royaume de Danemark et quatre agences du Système des Nations Unies que sont : UNFPA, UNICEF, OMS et ONUFEMMES. Les travaux de cette réunion ont porté sur le thème «Renforcer l’engagement du partenariat Muskoka pour l’atteinte de la couverture santé universelle ».
 

Pourquoi la rencontre de Cotonou ?

La rencontre de Cotonou a eu pour entre autres objectifs (i) le partage de bilans et de leçons apprises dans le cadre de la prise en charge des questions liées aux adolescents et jeunes et de la lutte contre la mortalité maternelle, néonatale, infantile ; (ii) le renforcement  et le renouvellement  de l’engagement politique tant des gouvernements que des partenaires techniques et financiers ; (iii) le lancement d’un mécanisme de coordination et d’appui technique fort élargi à d’autres partenaires.

La santé de la mère, de l’enfant et du nouveau-né, une préoccupation constante

L’Afrique se trouve face à d’immenses défis quant à la santé de la mère et de l’enfant.  La situation en Afrique de l’Ouest et du Centre semble bien plus préoccupante selon le directeur régional de l’UNFPA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Mabingue Ngom : « Dans la région, une femme court 120 fois plus de risque de mourir de complications liées à la grossesse qu’une femme vivant dans un pays développé ; un enfant né dans un pays développé a 20 fois plus de chance de fêter son cinquième anniversaire qu’un enfant né en Afrique de l’Ouest et du Centre». La mise en place de ce financement important depuis 2010 intervient à un moment où l’Afrique se trouve confrontée à de gros défis sur le plan de la santé. Des solutions urgentes et innovantes devraient donc être trouvées, le Fonds Français Muskoka en est une. Madame l’ambassadeur de France près le  Bénin, Véronique Brumeaux, évoque  les raisons de l’existence de ce fonds : « L’originalité du dispositif Muskoka tient à ce qu’il combine le financement d’acteurs multilatéraux et des interventions à hauts impacts auprès des pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre les plus touchés par la mortalité maternelle et infantile, le manque d’accès à la contraception et la malnutrition ».

 Perspectives nouvelles et renouvellement du financement pour 5 ans encore

Faire bouger les indicateurs engage collectivement tous les acteurs à divers niveaux. Ainsi, le renouvellement du Fonds Muskoka apportera de l’oxygène à l’Afrique de l’Ouest et du Centre qui enregistre de gros défis dans le domaine de la santé de la mère et de l’enfant. « C’est une occasion pour les huit pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre, à savoir le Bénin, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Mali, le Niger, le Sénégal, le Tchad et le Togo, bénéficiaires dudit fonds, d’exposer les avancées enregistrées, les difficultés rencontrées et les leçons découlant des interventions à haut impact mises en œuvre pour améliorer la santé des femmes, des enfants et des adolescents, dans l’optique de contribuer à l’orientation des futurs engagements des partenaires », souligne le ministre de la Santé, Benjamin Hounkpatin. Selon lui, les interventions du Fonds français Muskoka apparaissent comme des leviers solides pour l’atteinte d’une meilleure santé pour les femmes, les enfants et les nouveau-nés. Grâce à ce financement des résultats palpables ont été enregistrés au profit du système sanitaire béninois.

La série télévisée « C’est la vie », outil de sensibilisation du FFM

Au cours de la rencontre de Cotonou, la série télévisée « C’est la vie » a été présentée. C’est un film  réalisé en deux saisons de 26 épisodes de 26 minutes, est financée par le  fonds français Muskoka. Produite au Sénégal et diffusée sur plusieurs  chaînes internationales, cette série aborde les thématiques que sont : la santé maternelle et infantile, le mariage forcé, les raquettes et rançonnements en milieu sanitaire, la violence conjugale, la santé sexuelle des adolescents et jeunes. La série « c’est la vie »  a le mérite  de rester fidèle à une certaine réalité dans les formations sanitaires des villes capitales africaines. C’est un outil de sensibilisation, un support de discussion dans des rencontres professionnelles en vue de susciter un changement de comportement. La série « C’est la vie » illustre bien  l’importance et le rôle de la sage- femme pour la famille.

Des engagements à divers niveaux

Les travaux de cette rencontre de haut niveau a révélé des engagements forts en faveur de la mère, de l’enfant et de l’adolescent. Le représentant du Ministre de la Santé, Mr Franck ZANNOU a déclaré que : « le pays prend l’engagement au nom de ses pairs du continent à être le moteur pour les actions entrant dans le cadre de l’amélioration de la santé maternelle, néonatale et infantile ». Le directeur régional de l’UNFPA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Mabingue Ngom a quant à lui suggéré que de grands investissements soient faits dans les domaines de l’éducation, de la santé de la population entière et en particulier les jeunes « Nous devons investir dans de véritables partenariats en faveur des jeunes, filles et garçons ».